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l'Étude biblique
"Bible en mains"

L'Étude biblique a lieu une fois par mois le jeudi de 17h30 à 19h30

Retrouvez ci-dessous un résumé de chaque séance

Les Églises de la Réforme se caractérisent par leur lien privilégié avec le texte biblique qu'elles considèrent comme le fondement de leurs convictions et de leurs pratiques.

Des outils pour aller plus loin et préparer la séance

La Bible en ligne : www.levangile.com

Les Confessions de foi : https://www.ressourceschretiennes.com

L'historique du Symbole des Apôtres

 

Le thème de la saison 2022-2023 est

 

LA CONFESSION DE FOI

 

À partir de la première confession de foi de l'Église, le Symbole des Apôtres, il s'agit de découvrir ensemble ce que signifie le fait de "confesser sa foi" et que disons-nous lorsque nous confessons notre foi ?

Par l'étude de plusieurs confessions, anciennes ou contemporaines, nous recherchons comment dire la foi aujourd'hui, pour nous-mêmes et nos contemporains.

  • 22 septembre : introduction

Lors de la séance d'introduction, une documentation a été distribuée 1 . Elle contient des éléments pour comprendre l'historique du Symbole des Apôtres comparé au Symbole de Nicée-Constantinople de 325-381.

Il est rappelé que le mot symbole vient du verbe grec simbalein 'σγμβάλλειν), jeter ou mettre ensemble. Il désigne à l'origine un objet coupé en deux dont deux personnes conservaient chacun la moitié de manière à pouvoir se reconnaître dans une foule.

 

L'usage en est répandu dans les premières communautés chrétiennes pour autoriser l'entrée dans l'assemblée. Un exemple contemporain de cet usage du symbole est le ticket de cinéma traditionnel que l'on coupe. Il désigne une collection ou un sommaire : ce qui est « mis ensemble ». Un symbole de la foi est donc un sommaire des principales vérités de la foi qui permet de se reconnaître entre fidèles d'une même foi.

Dans la Bible, le mot « confession » traduit le plus souvent le verbe grec homologeo (ὁμολογέω) qui a donné en français le verbe « homologuer » et tout son univers sémantique : la certification conforme, les choses qui sont homologues sont identiques etc....

Une confession de foi a donc pour fonctions premières de permettre aux adeptes d'une même confession de se reconnaître et en même temps de se distinguer de ceux qui ne partagent pas la même confession. C'est donc un double mouvement de réunion et de séparation.

Le programme de l'année cherchera à étudier comment cette notion de « confession » s'est élaborée au cours du temps dans le Nouveau Testament et dans l'histoire de l'Église ainsi qu'à interroger la pertinence du Symboles des Apôtres pour notre époque et donc à proposer une confession de foi pour aujourd'hui dans le contexte œcuménique de notre groupe.

1 L’histoire des symboles des Apôtres et de Nicée-Constantinople, contée et commentée par un laïc. Conférence à l’église réformée française de Zurich, les 28 et 30 janvier 2014 par M. Max Lionel Hefti – https://www.erfz.ch/content/e7/e1412/e2069/BrochureSymbolesDesApotres.pdf

  • 20 octobre

À partir de la lecture des textes suivants :

Marc 2, 1-12, (le récit du paralytique) ; Marc 5, 24-34 (la femme atteinte d'une perte de sang) et Luc 7, 2-10 (le centenier), qui ont en commun d'illustrer l'expression « ta foi t'a sauvée » (Marc 5, 34), la foi se manifeste dans un contexte de guérisons. Il ne s'agit pas d'un ensemble de convictions qui pourraient s'exprimer en une série d'articles «  de foi » mais d'une « confiance en ».

« Croire », c'est avoir confiance en la capacité d'agir de celui que l'on invoque. L'action qui est espérée est ici de l'ordre du pardon et de la guérison. Pardon et guérison étant dans ce contexte quasi synonymes, la maladie étant comprise à l'époque du Christ comme étant le résultat/punition du péché : être pardonné signifiant alors être guéri.

 

La foi n'est pas ici une question de contenu mais d'attitude confiante : celle des amis du paralytique, de la femme et du soldat romain.

  • 1er décembre

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

 

La confession de foi a pour but de dire qui est Dieu, ce qu'il est et quelle est sa relation avec le monde, défini comme sa création. Dans le même mouvement, la confession de foi dit qui est l'homme, défini comme créature. Toute confession de foi correspond à une théologie, une connaissance de Dieu, et en même temps à une anthropologie, une connaissance de l'homme.

 

Et ce en vertu du principe calviniste fondamental qui est que la connaissance de Dieu et de l'homme sont choses conjointes : « Toute la somme presque de notre sagesse, laquelle, à tout compter, mérite d'être réputée vraie et entière sagesse, est située en deux parties : c'est qu'en connaissant Dieu, chacun de nous aussi se connaisse. Au reste, bien qu'elles soient unies l'une à l'autre par beaucoup de liens, il n'est pas toutefois aisé à discerner laquelle va devant et produit l'autre » 1.

 

Une conjonction confortée par les concepts de la première phrase du Symbole

 

  • « je crois » : c'est toujours une personne qui s'exprime, un individu caractérisé et individualisé même s'il fait partie d'une communauté de croyants (qui sont par définition des « homologues », cf. 20 octobre)

 

  • en Dieu : mais pas en n'importe quelle puissance divine, transcendance, principe premier ou grand horloger, celui qui est

 

  • Père : (lire Jean 17, 1-5) il est immédiatement qualifié par rapport à son fils, on ne peut connaître Dieu que par le Fils qui est sa révélation, mais aussi il est Père par rapport aux humains. C'est une manière de qualifier sa relation avec l'humanité et plus particulièrement avec chacun de ceux qui disent « je crois » : lire Mt 6, 10-15. Dire que Dieu est « père », c'est le comprendre « compatissant et bienveillant » à la manière du psaume 103 (notamment les versets 11 à 18).

 

  • tout-puissant : c'est-à-dire qu'il n'a pas de limitation, rien qui bornerait sa capacité d'agir, de vouloir : Attention dans le contexte antique, tous les cultures ont un dieu « tout-puissant » mais leur « compétence » est en général limitée, menacée, ainsi dans la religion gréco-latine, Ouranos est supplanté par Chronos, lequel est vaincu par Zeus, les rapports des dieux gréco-latins entre eux sont des rapports de filiation.

 

  • créateur du ciel et de la terre : ciel et terre sont unis, c'est l'ensemble de la réalité. Nicée dira que le visible et l'invisible sont créés. Rien n'est hors du pouvoir de Dieu et le fait qu'il soit « créateur » signifie que sa création est « séparée » de lui. On ne peut confondre la création, la nature mais aussi l'ensemble du réel, avec Dieu. La création n'est jamais au mieux qu'un « miroir » de la gloire de Dieu. Pour Calvin, elle est le « théâtre de la gloire de Dieu », l'espace où la gloire de Dieu se donne à voir. C'est l'analogie : il ne faut pas confondre la scène avec l'acteur. En théologie biblique (lire Genèse 1 ou encore le psaume 103), la création n'est pas Dieu et il n'existe pas de « théologie naturelle », c'est-à-dire de connaissance de Dieu qui serait possible par l'effort de l'esprit humain, une compréhension de Dieu par le moyen de la raison. Pour Israël, la connaissance de Dieu passe par la Loi donnée à Moïse, pour l'Église, elle passe par le Christ.

Lire Romains 5, 1-5

La justice et la paix sont données gracieusement au moyen de la foi et se manifestent dans la charité, c'est l’œuvre du Christ.

La justice et la paix ne sont plus données au moyen de l'observance de la Loi, c.à.d. des rituels sacrificiels, liturgiques ou des œuvres pieuses.

Les chrétiens en reprenant la formulation juive d'un Dieu Père tout-puissant créateur du ciel et de la terre en transforment le sens en conditionnant cette connaissance de Dieu comme étant à la fois bon et tout-puissant à la connaissance du Christ : c'est en Jésus-Christ seul que Dieu n'est plus un Dieu de colère mais de bonté.

1 Jean Calvin, Institution de la religion chrétienne, I, 1, texte établi et modernisé par Jean Cadier, Société calviniste de France, Labor et Fides, 1955 (1560).

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